Islam : la paix et l’épée

Deux écoles coraniques se font concurrence dans le monde musulman. L’une prône la tolérance, l’autre la coercition.

L’islamologue israélien Yohanan Friedmann mène une véritable recherche archéologique pour restituer l’islam des origines dans la continuité de ce qui le précède (la fameuse jahiliyya arabe), mais aussi dans les relations complexes qu’il entretient avec le judaïsme, le christianisme et le zoroastrisme, auxquels il emprunte une partie de son vocabulaire, sa culture politique, ses matrices juridiques et ses pratiques (lire « L’énigme du Coran », Books, novembre 2009). On voit ainsi émerger, entre le pacte de Médine que signe Mahomet avec les habitants non musulmans, notamment juifs (622), et sa victoire finale marquée huit ans après par la conquête de La Mecque, une nouvelle perception des anciens monothéismes, désormais accusés de falsification (tahrif) du message divin originel pur. Dans la continuité, on assiste au changement du statut des « infidèles » juifs et chrétiens, devenus des dhimmî, autrement dit de simples protégés, en contrepartie de leur soumission à ce qui s’est érigé en pouvoir islamique. La question de l’héritage du ...
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Tolérance et coercition dans l’islam de Islam : la paix et l’épée, Cambridge University Press

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