De l’efficacité de psychotropes: arguments en tous sens

L’article de Marcia Angell a suscité des réactions réservées ou hostiles de psychiatres américains. Les voici, suivies des réponses de l’auteur.

 

John Oldham : « Les Américains ne sont pas surtraités »

La New York Review of Books a décidé de recenser trois livres très critiques vis-à-vis de la psychiatrie moderne. Nous regrettons qu’une approche plus équilibrée n’ait pas été adoptée. Le Dr Marcia Angell parle d’une « épidémie galopante » de maladies mentales, arguant du fait qu’il n’y a jamais eu autant de bénéficiaires de prestations d’invalidité pour ce motif. C’est exact, mais son article laisse entendre qu’il s’agit d’une pseudo-crise, dont l’existence est liée à la découverte des psychotropes dans les années 1950. Cette assertion donne l’impression que les Américains sont surtraités pour ce type de maladies. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Selon l’Institut national de santé mentale (NIH), 36 % seulement des personnes souffrant de maladies mentales demandent et reçoivent un traitement. C’est particulièrement préoccupant étant donné l’efficacité croissante des traitements biopsychosociaux complets des troubles psychiques, efficacité comparable, voire supérieure, à celle que l’on observe pour ...

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