Malin comme un chien

Quoi qu’en disent les dresseurs, le chien n’est pas un loup pour l’homme. Programmé pour être dominé par Homo sapiens, l’animal n’entend jamais inverser les rôles. Pris en faute, il n’éprouve pas de remords, mais excelle à le faire croire.

Tous ceux qui ont un chien connaissent bien son air coupable quand il a fait une bêtise. Il vous regarde la tête baissée et s’éloigne furtivement ? C’est qu’il sait bien qu’il est dans son tort – qu’il a pissé sur le tapis, déchiré le journal ou déchiré le canapé… De la culpabilité à l’état pur ! En fait, pas du tout. John Bradshaw, fondateur de l’Institut d’anthrozoologie (1) à l’université de Bristol, décrit dans son livre une expérience censée expliquer ce qui donne aux chiens cet air coupable. Quatorze cobayes, dressés à ne pas accepter de nourriture sans la permission de leur maître, se voient offrir une friandise en son absence. Sept d’entre eux la gobent ; les sept autres restent à jeun car le biscuit leur est aussitôt retiré – tout cela à l’insu des maîtres. À leur retour, ils font ce qu’ils ont l’habitude de faire quand leur animal s’est mal conduit. Or, après avoir été grondés, les chiens manifestent tous ce que leurs maîtres interprètent comme de la culpabilité, même s’ils n’ont pas eu de ...
LE LIVRE
LE LIVRE

In Defence of Dogs de John Bradshaw, Allen Lane, 2011

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