Seul comme un chien

En faisant le portrait de chiens laissés dans des voitures, un photographe saisit au plus près le sentiment de solitude des humains.

C’est l’histoire d’un gosse de quatre ans que ses parents laissent quelques minutes – quinze peut-être ? – seul dans la voiture ; sur un parking de supermarché, sans doute. Tout cela n’est pas très précis, certes, mais c’est le premier souvenir, indélébile, de Martin Usborne, ce gamin devenu photographe : « Les détails n’ont pas d’importance, confie-t-il dans la courte note qui accompagne The Silence of Dogs in cars, son nouveau livre. L’important, c’est que je me demandais si quelqu’un allait revenir. J’éprouvais une peur terrible : dans l’esprit d’un enfant, il est possible d’être seul à jamais. » Une bonne trentaine d’années plus tard, Martin Usborne a tiré de cette expérience, et de l’amour des animaux qu’il a développé à peu près au même moment, un projet artistique stupéfiant et poignant : faire le portrait de chiens seuls dans une voiture. Non pour dénoncer une forme de maltraitance de la part des propriétaires – il ne s’agit pas d’images de reportage mais de photos montées de toutes pièces ; plutôt pour saisir au ...
LE LIVRE
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Le silence des chiens dans les voitures de Seul comme un chien, Kehrer

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