Stéphane Bourgoin : « Le serial killer recherche la toute-puissance »

Hollywood crée une image déformée des tueurs en série, dont le cinéma a fait des êtres d’une intelligence retorse et sophistiquée. Dans la réalité, le serial killer, figure universelle, est un enfant perdu ayant des besoins simples.

D’où vous vient votre passion pour les tueurs en série ?

Je vivais à Los Angeles en 1976 quand ma compagne a été violée et assassinée. Deux ans plus tard, le meurtrier a été arrêté et a avoué une douzaine d’autres crimes. Il a été condamné à mort. Comme beaucoup d’autres, il est dans le « couloir de la mort », dans l’attente de son exécution. Il ne sera sans doute pas tué parce que cela coûte beaucoup moins cher d’entretenir un prisonnier à vie que d’engager les procédures compliquées requises par une exécution. Quoi qu’il en soit, cela a été le point de départ de mon désir d’enquêter sur les serial killers. J’en ai interviewé plus de soixante-dix depuis 1979. Je l’ai fait aux États-Unis, parce qu’en France seuls les experts psychiatres d&...

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