Sur les rails d’Europe
Voilà une bonne idée pour les vacances : suivre les pas de l’Orient-Express à l’aide des trains actuellement en service. Fils de cheminot et ferrovipathe lui-même, l’écrivain britannique Andrew Martin s’y est essayé et relate son aventure dans Night Trains son troisième livre sur les chemins de fer. Conclusion : le voyage est loin d’être aussi agréable que celui qu’il était possible de faire il y a moins d’un siècle sur le même parcours. Martin a rarement réussi à monter dans un engin ressemblant à un wagon-lit ou un train couchette, fait des escales inattendues et, comble du désappointement, vu défiler les derniers kilomètres avant l’arrivée à Istanbul derrière la fenêtre d’un bus. Le tout lui a pris quatre jours et coûté près de 600€.
Combinant histoire des trains de nuits et souvenirs de voyage, son livre est, avoue-t-il, une lamentation. « Mais il se termine sur une note positive, souligne Christian Wolmar dans the Spectator. Les Russes, semble-t-il, viennent nous sauver. » Martin précise qu’ils ont commandé 200 trains couchettes pour un usage aussi bien national qu’international et proposent déjà un service ralliant Moscou à Nice.