Tant de bombes pour rien

Les bombardements alliés pendant la Seconde Guerre mondiale n’ont été qu’un brutal et coûteux échec : un demi-million de morts, des villes détruites, pour une efficacité stratégique plus que douteuse.

L’histoire aurait dû retenir davantage le nom de Siméon Petrov, ce capitaine de l’armée bulgare qui avait équipé d’ailettes des grenades à main pour les lâcher d’un Albatros F.2 sur les troupes turques. Et inauguré, ce faisant, l’ère du bombardement aérien. Car, depuis ce jour funeste de 1912, le débat sur le sujet n’a cessé de s’intensifier.

La stratégie ne doit pourtant pas sa postérité à son efficacité, si l’on en juge par l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Comme l’explique l’historien anglais Richard Overy, les bombardements n’ont alors été qu’un « brutal et coûteux » échec (The Economist). N’en déplaise à Churchill, résolument confiant dans la capacité des bombardiers alliés à mettre Hitler à genoux.

Il avait tort non seulement sur le plan moral (il en a d’...

LE LIVRE
LE LIVRE

Sous les bombes de Tant de bombes pour rien, Flammarion

SUR LE MÊME THÈME

En librairie Dictateurs, mode d’emploi
En librairie Une science au passé sombre
En librairie Toujours trahies

Dans le magazine
BOOKS n°123

DOSSIER

Faut-il restituer l'art africain ?

Chemin de traverse

13 faits & idées à glaner dans ce numéro

Edito

Une idée iconoclaste

par Olivier Postel-Vinay

Bestsellers

L’homme qui faisait chanter les cellules

par Ekaterina Dvinina

Voir le sommaire