Tant qu’il y a de la vie ?

Un journaliste accuse les médecins d’avoir forgé la notion de « mort cérébrale » pour alimenter le marché juteux de la transplantation d’organes.

La question de savoir si les morts sont bien morts hante l’humanité depuis toujours. Dick Teresi, un journaliste scientifique chevronné, le rappelle dans ce livre dédié à « la vaste zone grise qui sépare la vie de la mort irréversible », ainsi que le résume le Globe and Mail. Car les apparences sont parfois trompeuses : « Tous les morts ne sont pas concernés par la rigidité cadavérique et il peut arriver, à l’inverse, que des personnes bien vivantes en présentent des signes, rappelle Elizabeth Royte dans le New York Times. Dans ce cas, comme dans celui d’une chute de la température corporelle ou de l’absence apparente de pouls et de respiration, les médecins, même les plus expérimentés, ne sont pas à l’abri d’une erreur de diagnostic. » Pour éviter tout malentendu fâcheux – l’histoire abonde de récits plus ou moins fantaisistes de morts enterrés vivants –, le corps médical a mis au point des protocoles, différents selon les époques et les cultures : couper un doigt aux défunts supposés (dans la Grèce antique), les frictionner à l’eau chaude pendant ...
LE LIVRE
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Les morts vivants de Tant qu’il y a de la vie ?, Pantheon Books

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