Le tigre au fond du jardin

Dès l’âge de 1 an, l’enfant commence à inventer des monstres, des fées, des amis. Cette faculté propre à l’homme est ce qui lui permet, adulte, de changer le monde réel. Elle est aussi au fondement de l’esprit scientifique.


Charles Sylvester, Journeys through Bookland (1922)
Dans son ouvrage Le Bébé philosophe, paru en France en 2012, Alison Gopnik exposait une thèse provocatrice : selon elle, l’esprit des bébés était plus souple, plus ouvert et, dans une certaine mesure, plus performant que celui des adultes. Dans son nouveau livre, elle met ces idées au service d’une démolition en règle du parenting. Cette conception anglo-saxonne de l’éducation est apparue dans les années 1970. Elle repose sur la conviction qu’il existerait un ensemble de méthodes qu’il suffirait d’appliquer pour obtenir des ­résultats optimaux avec ses enfants : leur consacrer un certain nombre d’heures le soir pour les aider à faire leurs devoirs, restreindre le temps qu’ils passent à jouer ou à regarder la télévision, etc. Une méthode miracle en somme qui leur ouvrirait à terme les portes des meilleures universités et leur assurerait une existence réussie. Ce que montre Alison Gopnik, c’est que le parenting propose une vision bien trop simplificatrice et rigide de l’enfance. Elle s’est penchée de près sur ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Anti-manuel d’éducation. L’enfance révélée par les sciences de Alison Gopnik, Le Pommier, 2017

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