Avec « Les corps étrangers », l’écrivain Lorenzo Silva met le point final à une sorte de trilogie sur la corruption, inaugurée en 2000 avec le polar
L’Alchimiste impatient, et poursuivie en 2012 avec
La marca del meridiano (« La marque du méridien »), qui traitait le thème de la corruption policière. Dans ce dernier tome de la série, les célèbres agents de la
Guardia civil, le brigadier Bevilacqua et son adjointe Chamorro, enquêtent sur l’assassinat de la maire d’une petite ville de la région de Valence.
Un fait qui les obligera à démêler une affaire de prévarication à grande échelle. « La corruption gangrène l’Espagne et bien d’autres pays », déclarait l’auteur dans un entretien au quotidien
20 minutos. « Je voulais écrire sur ce phénomène, au fond assez spontané et naturel, qui se niche un peu partout, aux différents niveaux de la société. La corruption, c’est un ensemble de comportements et d’attitudes envers lesquels on se montre souvent indulgents. Pourtant, loin de se réduire à de simples délits, ces actes sont les plus puissants facteurs ...