Un vilain canard de l’archéologie

Fils de barbier, colporteur, saltimbanque, mais surtout aventurier infatigable, Giovanni Belzoni a allègrement pillé les sites égyptiens et fondé la collection du British Museum. Avec des méthodes pour le moins douteuses.

Sa découverte des merveilles de l’Antiquité n’aurait pu se dérouler dans de pires conditions. Au Caire, à l’été 1815, attendant l’audience que devait lui accorder Méhémet-Ali, vice-roi ottoman d’Égypte, Giovanni Belzoni entreprit de visiter la Grande Pyramide et se coinça si bien dans l’un des couloirs intérieurs que ses guides durent l’en extraire de force. Ce n’était que la première des nombreuses indignités essuyées par ce « géant » de près de 2 mètres, dont les aventures dans la vallée du Nil allaient permettre d’exhumer certains des plus impressionnants trésors du British Museum (1). Elles allaient aussi lui valoir la rancune éternelle de ses successeurs dans un domaine qui n’acquerrait que plus tard le lustre d’une discipline reconnue, l’archéologie. Tout en admettant que Belzoni était « le plus célèbre pilleur de tombes que l’Égypte ait connu » (selon le mot d’un collègue), l’archéologue Ivor Noël Hume avoue sa tendresse pour cet infatigable aventurier. Et si l’on peut frémir à l’énoncé des méthodes qu’il employait (abattre les murs à coups de ...
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Belzoni. Le géant que les archéologues adorent détester de Un vilain canard de l’archéologie, University of Virginia Press

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