Une Amérique russe ?

Au début du XIXe siècle, la Californie faillit devenir russe. Une aventure faite de fureur, de souffrance et de vodka.

La Californie aurait pu être russe ! Non !? Si ! Une histoire oubliée, pleine de fureur, d’amour, de courage et de vodka, mais aussi, écrit Gerard Helferich dans le Wall Street Journal, « de chicaneries, d’avarice et d’incompétence », sans oublier une dose impressionnante de souffrances (le tout très documenté, car les infortunés protagonistes, morts d’ennui en bateau ou dans leurs fortins, ont presque tous écrit des journaux pour se dénoncer les uns les autres). Au cœur de cette mésaventure, Nikolaï Rezanov, courtisan adroit et grand patriote, qui fut le secrétaire aussi ambitieux que compétent du dernier amant « sérieux » de l’insatiable Catherine II, Platon Zoubov. Via son patron, Rezanov réussira à convaincre l’impératrice à la veille de sa mort, puis ses successeurs, de consolider les quelques implantations russes à l’extrême-est de la Sibérie et en Russie d’Amérique (Alaska), en créant une Compagnie russe d’Amérique (CRA) dotée d’un monopole sur le commerce des fourrures et de prérogatives quasi-étatiques – « en se fondant non sur le modèle russe, mais sur le modèle des commerçants amé...
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Nikolaï Rezanov. Le Rêve d’une Amérique russe de Owen Matthews, Noir sur blanc, 2016

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