« Vous pouvez emprisonner mon corps mais pas ma conscience ! »

Poétesse et théologienne, l’Iranienne Sedigheh Vasmaghi risque six ans de prison pour avoir défié les mollahs sur le terrain de la religion.


Sedigheh Vasmaghi : « Je préfère la prison au silence honteux face à l’injustice et à la corruption. »

Convoquée le 4 août 2020 par le tribunal révolutionnaire, Sedigheh Vasmaghi a décidé de ne pas assister à l’audience et a été condamnée à un an de prison. Son crime ? Cette universitaire de renom, poétesse à ses heures, avait signé une pétition dénonçant les violences policières lors des manifestations contre la hausse du prix du pétrole en novembre 2019, lesquelles avaient fait plusieurs centaines de morts. Cette peine vient s’ajouter à une plus ancienne, prononcée en 2017, pour « propagande contre l’État islamique ».

À l’époque, Sedigheh ­Vasmaghi, qui avait quitté l’Iran en 2011 pour fuir le harcèlement judiciaire dont elle faisait l’objet, avait renoncé à sa vie tranquille et à son poste à l’Université d’Uppsala, en Suède, pour rentrer à Téhéran avec son mari. Arrêtée dès son arrivée à l’aéroport, le 14 octobre 2017, elle avait comparu une semaine plus tard devant ce même tribunal, qui lui avait notamment reproché son opposition à la lapidation des femmes et, plus généralement, son hostilité au régime des mollahs. Sa décision de ...

LE LIVRE
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 Femmes, jurisprudence, islam de Sedigheh Vasmaghi, Harrassowitz Verlag, 2014

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