1914, crise de paranoïa

Contrairement à l’idée reçue attribuant à l’Allemagne la responsabilité du conflit, un nouveau livre analyse la Grande guerre comme un fatal engrenage de malentendus, de paranoïa et d’indécision. Une tragédie où il n’y a pas plus de coupables que d’innocents.

La Première Guerre mondiale, on le sait depuis l’école, est le fruit d’un engrenage d’alliances mal conçues, de motivations sournoises et des « événements de l’été 1914, qui ont fait exploser la poudrière balkanique et déclenché une réaction en chaîne », écrit A. W. Purdue dans le Times Higher Education. Mais les détails de cette marche de « somnambules », « qui a conduit le continent d’abord au bord du gouffre, puis droit dedans », comme l’écrit Nigel Jones dans The Spectator, méritaient un examen détaillé.

C’est ce que propose aujourd’hui Christopher Clark : une analyse non pas du « pourquoi » du conflit, mais de son « comment » – c’est-à-dire du mouvement individuel et collectif des dents de l’engrenage fatal. L’Autriche-Hongrie, d’abord, royaume bicéphale et dysfonctionnel (un « empire sans qualités »), est dirigé...

LE LIVRE
LE LIVRE

Les Somnambules de 1914, crise de paranoïa, Flammarion

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