Le « chien loyal » de Mao

Zhou Enlaï est révéré en Chine, où on lui attribue un rôle modérateur pendant la Révolution culturelle. Dans un livre qui a fait sensation 
à Hong Kong et qui vient de sortir en France aux éditions Perrin, l’historien Gao Wenquian s’attaque au mythe.

Zhou Enlaï, l’éternel second de Mao Zedong, fut l’un des rares dirigeants communistes à traverser la Révolution chinoise en conservant une bonne réputation. Au point de devenir un mythe, non seulement pour les Chinois, mais aussi pour les observateurs étrangers qui, à l’instar du président américain Richard Nixon, voyaient en lui « une grande personnalité de notre siècle ». En Occident, il reste l’artisan du rétablissement des relations diplomatiques avec les pays capitalistes au début des années 1970. En Chine, on reconnaît officiellement que cet administrateur pragmatique fut le seul « modérateur » des excès du régime maoïste. Son nom, comme celui de Deng Xiaoping – à qui il a délégué la plupart de ses responsabilités vers la fin de sa vie –, est associé à cette faction du parti qui encourageait la modernisation et l’ouverture. Premier ministre de la République populaire de 1949 jusqu’à sa mort en 1976, Zhou Enlaï a toujours été loué pour « son élégance, sa courtoisie, sa galanterie même », rappelle dans la New York Review of Books l’historien Jonathan Spence, spécialiste de la Chine. Fin diplomate, il a su se maintenir ...
LE LIVRE
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Zhou Enlaï. L’ombre de Mao de Le « chien loyal » de Mao, Perrin

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