Ah, Moscou, Moscou !

Deux cousines du fin fond de la taïga débarquent dans la capitale russe. L’une n’est que bienveillance et innocence, l’autre une fieffée calculatrice.

Katia (Ekaterina) et sa cou­sine Nastia (Anastassia) vivent à Beloret­chensk, une petite ville d’environ 19 000 habitants située au fin fond de la taïga, au confluent de deux rivières, la Belaïa et l’Angara. Un « gros bourg selon les standards russes », « principalement construit en bois », précise l’auteur. « Pour le reste, tout y était comme dans notre immense patrie, poursuit-il. Ceux qui étaient encore jeunes fichaient le camp, la plupart des habitants vivaient des potagers, de la rivière et de la forêt. On payait le pain et l’essence avec la retraite des anciens. » Devouchki (« les filles »), ce sont donc Katia et Nastia, respectivement 20 et 25 ans. Curieusement, c’est ce titre – en russe – qu’a retenu Belfond pour la traduction française du deuxième roman de Victor Remi­zov, alors qu’en Russie le livre s’intitule « La tentation » (Iskouchenie). Publié chez Belfond en 2017, son premier roman très remarqué, Volia Volnaïa (« libre liberté »), avait, lui, ­gardé son titre russe dans l’Hexagone. Remizov y peignait un monde brutal et froid, celui de ...
LE LIVRE
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Devouchki de Victor Remizov, Belfond, 2019

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