Publié dans le magazine Books n° 85, septembre / octobre 2017.
Dans ce nouveau volume de son autobiographie fleuve, Karl Ove Knausgaard ne s’intéresse qu’à deux choses : la boisson et les filles.
C’est devenu un rendez-vous attendu. Tous les dix-huit ou vingt-quatre mois paraît aux éditions Denoël un nouveau volume de l’autobiographie de Karl Ove Knausgaard. Est-il encore nécessaire de présenter cette œuvre monumentale, intitulée
Mon combat – le plus
grand best-seller norvégien de tous les temps, qu’on a pu comparer à rien moins que la
Recherche du temps perdu ? Knausgaard en a rédigé les 3 600 pages en un temps record, se relisant à peine, tentant de coller au plus près de la réalité, quitte à se lancer dans d’interminables descriptions d’activités sans intérêt apparent (comme le ménage).
Le premier tome était consacré à la figure du père, alcoolique et violent. Le deuxième, considéré comme le plus réussi, aux amours de l’auteur avec sa compagne, la romancière suédoise Linda Boström, et à ses frustrations de père au foyer. Le troisième revenait sur son enfance. Celui qui paraît à présent en France fait un bond de quelques années. On y retrouve Knausgaard à l’orée de l’âge adulte, jeune professeur dans un village perdu au ...