Dans son roman
The Slap (« La gifle »), lauréat du Prix des écrivains du Commonwealth, le romancier Christos Tsiolkas, Australien d’origine grecque, brode un récit à plusieurs voix. Où chacun raconte sa version d’un même événement : la gifle donnée par Harry, un homme d’origine grecque, à Hugo, le fils de ses voisins d’ascendance britannique, au cours d’un barbecue organisé dans la banlieue de Melbourne. Les protagonistes du roman s’interrogent l’un après l’autre sur cette question : est-il acceptable, ou non, de lever la main sur l’enfant d’un autre, aussi insupportable soit-il ? « Il y a ceux qui pensent qu’un enfant gâté doit apprendre un peu la discipline ; et ceux qui veulent faire ouvrir une enquête sur cette agression perpétrée en public. La mère de Hugo est évidemment de ceux-là, et Harry se retrouve avec un procès sur le dos », résume Venero Armanno dans le quotidien
The Australian.
Avec la gifle pour fil rouge, Christos Tsiolkas explore la palette des réactions possibles à pareil geste dans une société australienne plurielle, où les tensions raciales semblent toujours prê...