Autopsie du putsch qui ébranla l’Espagne

Dans son dernier essai, l’écrivain Javier Cercas revient sur le coup d’Etat qui faillit, en 1981, tuer la jeune démocratie.

Madrid, 23 février 1981. Les députés espagnols sont réunis en Congrès pour élire le successeur du premier chef du gouvernement démocratique post-franquiste, Adolfo Suárez. Celui-ci vient de démissionner après avoir été lâché par son propre parti, l’Union du centre démocratique (UCD, centre droit), et le roi Juan Carlos, qui l’avait nommé. À 18 h 25, le lieutenant-colonel Antonio Tejero surgit dans l’hémicycle, à la tête d’un groupe de militaires, tire des rafales de mitraillette en l’air, monte à la tribune et ordonne aux élus de se coucher dans les travées. Tous s’exécutent, sauf trois : Adolfo Suárez, le général Manuel Gutiérrez Mellado, vice-Premier ministre, et Santiago Carrillo, chef du parti communiste. Trois hommes qui refusent de céder à la tentative de renversement de la jeune démocratie et de restauration du franquisme. Leur geste de dignité, tout comme la scène retransmise en direct à la télévision, est resté ancré dans la mémoire des Espagnols. C’est ce moment d’une grande force symbolique, crucial dans l’histoire de la transition ibérique, que l’écrivain Javier Cercas a choisi de ...
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Anatomie d’un instant de Autopsie du putsch qui ébranla l’Espagne, Mondadori

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