Bonnes nouvelles de Clarice Lispector

Une anthologie nous plonge aux sources de son talent.

Depuis sa mort, en 1977, Clarice Lispector est l’objet au Brésil d’un véritable culte, célébrant son « aura de femme libre et, bien sûr, de très grand écrivain », rappelle le quotidien O Globo. Premier apôtre de cette « claricelispectormania », son biographe américain, Benjamin Moser, qui l’a fait connaître aux États-Unis. Ce dernier offre à présent aux Brésiliens « un nouveau regard sur Clarice ». Eux qui la connaissaient surtout pour ses romans vont pouvoir lire une anthologie complète des nouvelles qu’elle écrivit tout au long de sa vie, les unes publiées dans des recueils, les autres écrites pour des journaux et des revues. Le recueil ouvre sur les histoires que, jeune fille, Clarice écrivit au milieu des années 1940, peu après être arrivée d’Ukraine avec sa famille pour s’installer à Rio. « Dans l’un de ses premiers textes, “Moi et Jimmy”, la jeune femme ironise sur le machisme de la société brésilienne, poursuit O Globo. Une décennie plus tard, devenue l’épouse d’un ambassadeur, Clarice raconte à travers l’histoire d’une Pygmée africaine la mise sous silence des femmes (“La plus petite femme du monde”). Quant aux nouvelles de la fin, on les voit aborder crument la maternité ou encore la sexualité de la vieillesse. » Au fil des pages, conclut la Gazeta do povo, c’est à « l’essor d’une personnalité » qu’on assiste, à « l’éclosion d’un grand génie de la littérature moderne ».
LE LIVRE
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Toutes les nouvelles de Clarice Lispector, Rocco, 2016

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