Camus, Monod, même combat

Un livre éclaire les destins et les philosophies étrangement parallèles de l’écrivain et du biologiste. Deux hommes si proches qu’on a parfois le sentiment d’avoir affaire à deux versions de la même vie.

 

Albert Camus et Jacques Monod se sont rencontrés en septembre 1948, quand ce dernier publia dans Combat un article dénonçant Lyssenko et, du même coup, le régime soviétique. Le biologiste rompait ainsi définitivement avec le Parti communiste. Presque contemporains (Monod avait trois ans de plus), les deux hommes avaient participé activement à la Résistance et Camus était en train de rédiger L’Homme révolté, qui renvoyait dos à dos les deux totalitarismes et lui valut sa brouille avec Sartre. La biologiste Agnès Ullmann, que Monod fit sortir de Hongrie en 1960 cachée sous le plancher d’une caravane, raconte que, lors de son premier séjour à l’institut Pasteur en 1958, Monod lui avait fait découvrir l’œuvre de l’écrivain philosophe, consacré par le Nobel 1957. « À Jacques Monod, sur le même chemin » a écrit Camus en lui dédicaçant l’un de ses livres. ...

LE LIVRE
LE LIVRE

Génie courageux de Camus, Monod, même combat, Crown

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