Chronique de la dissidence ordinaire en Corée du Nord

Les habitants du pays ne sont pas les emmurés vivants que l’on croit. Face à l’incurie d’un régime ubuesque, ils pratiquent la désobéissance au quotidien.


Photo Roman Harak
La version courte peut s’énoncer simplement. La Corée du Nord est l’une des sociétés les plus fermées du monde, un État policier particulièrement dur assorti d’une idéologie totalitaire particulièrement rigide. Un système de surveillance et de contrôle de tout y impose l’obéissance. La moindre entorse peut conduire le coupable, mais aussi sa famille tout entière, dans un camp de concentration. La militarisation du quotidien est omniprésente : 23 millions de personnes entretiennent l’une des armées les plus importantes de la planète, qui compte 1 200 000 hommes, et le port de l’uniforme est monnaie courante, même dans les métiers civils. Kim Jong-il, le dirigeant du pays, est l’objet d’un culte de la personnalité surréaliste. Tout ceci fut vrai pendant des décennies ; et tout ceci pourrait bien rester vrai dans les prochaines années. Pourtant, ce tableau de la vie en République populaire démocratique de Corée (RPDC) néglige bien des aspects de la réalité – et sans doute les plus importants. Pour les besoins de la démonstration, prenez les épreuves que traverse Jia, l’hé...
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