Cinq filles contre les bulldozers

Mathangi Subramanian, écrivaine et éducatrice indo-américaine, situe l’action de son premier ­roman dans un bidonville indien. ­Vikas Swarup en avait fait autant dans Les Fabuleuses Aventures d’un Indien malchanceux qui ­devint millionnaire (10/18, 2007), adaptées au cinéma sous le titre Slumdog Millionaire. Mais Les Toits du paradis contrastent par leur optimisme à toute épreuve avec la noirceur des Fabuleuses aventures.   Swargahalli, bidonville fictif de Bangalore, s’abrège en « Swarga », qui signifie « paradis » en sanskrit. Si « l’appellation ­paraît ironique aux passants, qui y voient plutôt un enfer peuplé de bons à rien, d’intouchables, de paysans sans terre et de femmes abandonnées par leurs maris », note la Washington Independent Review of Books, Swarga porte bien son nom aux yeux des cinq adolescentes héroïnes du roman, « car c’est là qu’elles sont le plus heureuses et qu’elles se sentent le plus en sécurité ».   Loin de sombrer dans le voyeurisme de la misère (un reproche souvent adressé au film Slumdog Millionaire), Les Toits du paradis sont « une histoire d’amitié et de résilience », note ...
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Les Toits du paradis de Mathangi Subramanian, traduit de l’anglais par Benoîte Dauvergne, L’Aube, 2020

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