Ray Loriga a fait une entrée fracassante dans le paysage littéraire espagnol en 1992, alors qu’il avait 25 ans. Puis il a été, tout au long des années 1990, la coqueluche des médias et l’auteur fétiche d’une génération d’Espagnols avides de sexe, de drogues et de rock’n’roll, rappelle le quotidien en ligne
El Confidencial. Depuis, ce romancier, scénariste et réalisateur avait un peu disparu des radars. Jusqu’à ce qu’il remporte en avril dernier le prix Alfaguara du roman avec
Rendición. Le jury y a vu « une histoire kafkaïenne et orwellienne qui traite de l’autorité et de la manipulation collective, une parabole de nos sociétés exposées au regard et au jugement de tous. Sans tomber dans le moralisme, l’auteur construit une fable lumineuse sur l’exil, la perte, la paternité et les affects », relate le quotidien
El País. Une guerre oblige à évacuer toute une région. Parmi les déplacés, un couple et l’enfant orphelin et mutique qu’ils ont recueilli. Ils sont dirigés vers la ville transparente, une ...