Cosmopolite de famille

Le cosmopolitisme et le non-conformisme qu’il implique souvent, l’Autrichienne Barbara Coudenhove-Kalergi l’a « dans le sang », pour reprendre l’expression de Christoph Bartmann dans le Süddeutsche Zeitung. Son oncle Richard fut l’un des pères spirituels de l’Union européenne, sa grand-mère était… japonaise (l’une des toutes premières à épouser un Européen – son diplomate de grand-père, en l’occurrence). Son livre s’intitule tout naturellement Le Monde pour patrie. Elle y raconte sa vie : son enfance aristocratique à Prague, l’expulsion en 1945 de sa famille (avec les autres Allemands de Bohême) vers l’Autriche, quand elle a 13 ans, et sa nouvelle existence là-bas. Elle devient journaliste et ses reportages la ramènent sans cesse à l’Est : elle couvre les troubles qui éclatent derrière le rideau de fer. « Le printemps de Prague constitue l’événement le plus important de sa carrière », relève Der Standart. Et la chute du mur de Berlin son plus grand fiasco : elle égare la cassette sur laquelle elle a consigné les événements…
LE LIVRE
LE LIVRE

Le Monde pour patrie de Barbara Coudenhove-Kalergi, Noir sur Blanc, 2016

ARTICLE ISSU DU N°76

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