Dans la jungle d’Hollywood

L’autobiographie fictive de Cheeta, l’amie chimpanzé de Tarzan, est un hymne au cinéma des années 1930.

Quand ce livre est sorti en Grande-Bretagne, en 2009, la critique l’a trouvé si réussi qu’elle a cru que James Lever était le pseudonyme de Will Self ou du facétieux Martin Amis. Il n’en était rien : Moi, Cheeta, « le roman le plus audacieux, le plus drôle et émouvant à la fois » que Nicholas Lezard, du ­Guardian, ait lu « depuis des années », est bien l’œuvre d’un parfait inconnu. Qui imagine les Mémoires qu’aurait pu écrire le singe le plus célèbre de l’histoire du cinéma. Et peu importe qu’il n’y ait pas eu, dans la réalité, une mais plusieurs « Cheeta », rappelle le site de la radio publique américaine NPR. À travers le regard faussement naïf du mythique chimpanzé, c’est tout l’Hollywood des années 1930, ses potins, ses orgies, qui ressuscitent. L’ouvrage ne se limite pas cependant à un déballage grinçant. C’est aussi une « lettre d’amour à Johnny Weissmuller, la star des premiers Tarzan », écrit Lezard. Et cette dimension lui permet de « dépasser ses propres limites narratives ». Il devient « hymne à un certain type de ...
LE LIVRE
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Moi, Cheeta. Une autobiographie hollywoodienne de James Lever, Le Nouvel Attila, 2015

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