Dans la peau d’Anne Boleyn

Des neuf mois qui précèdent l’exécution de la reine, Hilary Mantel tire un roman sublime, qui fait revivre les intrigues de la cour d’Henri VIII au plus près de l’intimité des acteurs, et plus encore des actrices.

« Écrire un roman, c’est accomplir un acte révolutionnaire. Un roman est un acte d’espoir : il nous permet d’imaginer que les choses pourraient être différentes qu’elles ne sont. » C’est ce qu’affirmait Hilary Mantel dans son essai « Pas de passeport ou de carte d’identité requis : l’écrivain est chez lui en Europe (1) ». Si tous les écrivains sont des révolutionnaires, parce qu’ils imaginent les choses différentes de ce qu’elles sont, qu’en est-il de l’auteur de romans historiques, qui, lui, imagine les choses comme elles auraient pu être ? La contrainte qu’exercent les faits sur la fiction fascine Mantel depuis longtemps. Dans la préface à A Place of Greater Safety (2), roman paru en 1992 et qui se déroule pendant la Révolution française, elle écrivait : « Le lecteur pourra se demander comment distinguer le vrai de l’imaginaire. Un principe de base : tout ce qui semble particulièrement improbable est sûrement authentique. » Elle ne nie pas la différence entre fait et fiction – ses romans se fondent sur des recherches méticuleuses – mais son imagination lance un puissant défi à tous ces supports dont ...
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Le Conseiller T.2 de Dans la peau d’Anne Boleyn, Sonatine

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