Hodiny z olova (« Les heures de plomb ») a valu à l’écrivaine tchèque Radka Denemarková le prestigieux prix Magnesia Litera 2019 du livre de l’année. Mais la critique est partagée : « Audace ou exhibitionnisme moral ? » s’interroge le quotidien en ligne
Aktualně.cz, tandis que le site iLiteratura peine à trancher entre une vision du monde trop « schématique » et la virtuosité de ces 750 pages où « tout est lié » : mondialisation, sexisme, racisme, totalitarisme, conflits familiaux internationaux, ascension de la Chine et déclin de l’Europe, Václav Havel et Confucius, Shoah et crise des migrants.
L’intrigue se déroule surtout en Chine, mais les Tchèques y ont vu « un regard cruel sur eux et leur société », écrit l’hebdomadaire
Literární Noviny. Denemarková dresse le portrait d’un monde en proie au cynisme et à l’apathie, qui fonce vers l’inconnu. Quelqu’un va-t-il tirer la sonnette d’alarme ? s’interroge l’auteure, qui se réclame clairement de l’héritage de Václav Havel. « De quoi, forcément, diviser les lecteurs », poursuit
Aktualně.cz. Au moment de la parution de son livre, Radka Denemarková a été ...