Pour comprendre ce qu’est le vrai temps libre, l’essayiste australien Robert Dessaix suggère, dans
The Pleasures of Leisure, de prendre exemple sur les chiens. Même l’animal le plus heureux de rendre service ne fait que jouer à aider. Là est le secret de la détente : ne pas avoir de but, ne pas chercher de gain intellectuel ou matériel. Dessaix met en garde ceux qui parlent de leur travail comme de leur passion. Quand nous nous faisons rémunérer pour notre passion, nous perdons notre âme.
Le loisir dans sa forme la plus pure, selon lui, requiert de prendre le temps de marcher sans but précis, de contempler les choses. Contempler et non regarder, car regarder fixement est source d’anxiété.
« Bien que ce livre m’ait intéressée, amusée et informée, tempère Helen Elliott dans le magazine australien
The Monthly, je ne peux pas oublier que le monde décrit par Dessaix émane d’une estime de soi surdéveloppée. Et peut-être d’une distanciation vis-à-vis des dangereuses émotions de la vie courante. »
Car, pour l’essayiste, la plupart ...