Dans
Nowhere People, la romancière Sabriti Roy raconte la vie précaire de réfugiés qui vivent à la périphérie de Calcutta juste après la
partition de l’Inde, en 1947, le Bengale occidental devenant un État indien et le Bengale oriental, une province du Pakistan.
Conducteurs de rickshaw ou domestiques, ces « personnes déplacées de leur terre natale » se « cherchent de nouvelles racines sur les terrains vagues de la périphérie », note l’écrivain Hansda Sowvendra Shekhar sur le site d’information Scroll.in. Les serpents pullulent dans leurs abris de fortune régulièrement inondés, ce qui, d’après le chroniqueur, évoque avec force « les réalités terrifiantes que doivent affronter les réfugiés dans leur vie quotidienne ». Jugé « ambitieux et politique », ce roman choral apparaît comme un « document important » sur les déplacements de populations après 1947.
Publié en bengali en 1972, peu après la guerre d’indépendance du Bangladesh, par une auteure peu connue de son vivant (1918-1985), le livre vient d’être traduit en anglais, ce qui témoigne du nouvel inté...