Nous avions quitté Elena au moment où elle plaquait tout – son très respectable mari, ses deux filles, sa vie rangée et confortable – pour son amour de jeunesse, le volage Nino. C’était la fin du troisième volume de
L’Amie prodigieuse. Au moment où commence le quatrième,
L’Enfant perdue, nous sentons bien que cette passion ne pourra pas être durablement heureuse. Best-seller mondial, la tétralogie d’Elena Ferrante se clôt avec cet ouvrage où l’on retrouve toute la galaxie de personnages des opus précédents et notamment l’astre noir de cette constellation : Lila, l’« amie prodigieuse » du titre, l’une des figures littéraires les plus fascinantes et ambiguës de ces dernières années.
« Comme Alice Munro et Doris Lessing, Ferrante saisit la texture des existences féminines », juge Michiko Kakutani dans
The New York Times. Elena est tiraillée entre ses devoirs d’amante, de mère et d’écrivaine. « La dévastation émotionnelle est si bien rendue qu’à certains moments, pendant que je lisais, je n’arrivais plus à respirer. J’étais prise au piège de la souffrance ...