En attendant le cyclone

Si l’œuvre d’Abilio Estévez est l’une des plus importantes du Cuba d’aujourd’hui, c’est sans doute parce qu’elle est « aux antipodes de toute conception touristique de l’île », estime l’écrivain Jacobo Machover dans la Revista de libros madrilène. « Explorant les profondeurs d’un exil sans retour possible, Estévez sait que cette Havane passée, qui le hante et dont il connaît les moindres recoins, a déjà disparu physiquement, gommée de la réalité par un régime qui l’a délibérément mise en ruines ». El navegante dormido (« Le navigateur endormi ») raconte les longues heures passées par une famille à attendre, enfermée dans un abri, le passage d’un énième cyclone sur l’île caribéenne. « Les ouragans sont une plaie chronique à Cuba. Ils sont aussi un symbole. Le symbole de la catastrophe qui peut à tout moment anéantir la réalité absurde qui est celle des Cubains depuis un demi-siècle. Ce qui compte, c’est l’attente, interminable ». Et dans ce laps de temps, à la faveur du bruit et de la fureur des vents qui balayent Cuba, à ...
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Le navigateur endormi de En attendant le cyclone, Tusquets

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