Peut-on encore, à l’ère de #MeToo, lire
Les Métamorphoses, composées dans les toutes premières années de notre ère par le poète romain
Ovide ? C’est à peu près la question que se posait l’an dernier Katy Waldman dans
The New Yorker.
Les Métamorphoses ne sont pas seulement le plus long poème de la littérature latine antique à être parvenu jusqu’à nous. Y sont relatés quantité de viols ou de tentatives de viol : « Hadès enlève Perséphone ; Zeus féconde Leda ; Apollon poursuit Daphné ; Zeus viole Europe. Toutes ces agressions donnent l’impression que les femmes n’existent que pour être violées », note Waldman, qui précise cependant qu’Ovide fait la part belle à la résilience féminine : « La souffrance des femmes n’est que le début ou le tournant de l’histoire, pas sa fin ; les victimes sont transfigurées. » Et de rappeler que Daphné, par exemple, devient un laurier pour échapper à Apollon.
L’importance des Métamorphoses d'Ovide pour la littérature occidentale
Soyons ...