Fallait-il tuer le dragon ?

Une somptueuse bande dessinée tchèque ressuscite une légende locale, celle d’un dragon veillant sur les monts Métallifères.


© Baban, Grus, Mašek / Casterman

Le récit est magnifié par une explosion de tons rouges et bruns, qui évoquent un paysage d’automne inhospitalier.

La bande dessinée tchèque se porte à merveille, se réjouit le quotidien tchèque en ligne Aktuálně.cz. Mieux : « Elle commence à avoir son mot à dire sur la scène mondiale. » Dénigrée sous le communisme (produit typique de l’Occident décadent), encore sous-estimée ensuite, elle est désormais honorée : des auteurs nationaux ont émergé, plusieurs ont été traduits, et le semestriel belge Stripgids lui a même consacré un dossier. Une consécration : « L’influent Stripgids présente des œuvres de Jiří Grus, de Pavel Čech, de Lucie Lomová et d’autres artistes talentueux : désormais, le meilleur de la BD tchèque sera connu par les lecteurs du pays de Tintin, des Schtroumpfs et de Lucky Luke. » Et de citer le spécialiste Pavel Kořínek : « La bande dessinée tchèque, dont les auteurs se caractérisent par leur confiance en soi, leur enthousiasme et leur désir d’expérimenter, n’a jamais été de meilleure qualité, en termes de diversité, d’imagination et d’ambition. »

Dernière illustration ...

LE LIVRE
LE LIVRE

Le dragon ne dort jamais de Džian Baban, Jirí Grus et Vojtech Mašek, traduit du tchèque par Benoît Meunier, lettrage de Fanny Hurtrel, Casterman, 2020

SUR LE MÊME THÈME

En librairie Dictateurs, mode d’emploi
En librairie Une science au passé sombre
En librairie Toujours trahies

Aussi dans
ce numéro de Books