Quand Heinrich Heine épinglait la France

Un Allemand très francophile fait un portrait au vitriol de la France de Louis-Philippe, où « l’intérêt personnel a bâti ses misérables cabanes sur l’emplacement des palais ».

Rare combinaison : grand poète et correspondant de presse. C’est pourtant celle qu’a réalisée en son temps Heinrich Heine, auteur de la fameuse Lorelei mais aussi de chroniques parisiennes pour la Gazette d’Augsbourg et la « Revue théâtrale de Stuttgart ». Avec ses poèmes, Heine, chantre de la modernité sur un mode lyrico-romantique, a mérité le titre de « Baudelaire allemand ». Avec ses chroniques, il a conquis celui de fondateur du journalisme politique moderne. Ses œuvres complètes sont désormais disponibles à la demande chez Hachette Livres, via la BNF (www.hachettebnf.fr). Exilé en France pour impertinence envers le roi de Prusse, le plus francophile et francophone des Allemands de l’époque fait une description poétique et politique des « particularités françaises » au début du règne de Louis-Philippe (1). Son analyse, pleine d’humour, de belles formules et de sagacité, s’articule autour de quelques idées fixes – on pourrait presque dire des dadas – qu’il fouille et revisite continuellement. En tête de ceux-ci, l’incroyable faveur dont jouit encore Napoléon en 1831. « C’est pourquoi l’image de ...
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Œuvres complètes de Heinrich Heine

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