L’enfer des voisins

Nés au XIVe siècle avec le développement de la promiscuité, les problèmes de voisinage n’ont cessé de s’accentuer… malgré l’invention des WC privatifs, dans les années 1880.


Le mot neighbour (« voisin ») est apparu avant que la campagne ne se couvre de clôtures, à une époque où chaque villageois exploitait une parcelle des terrains communaux entourant la localité. Le neighbour était, littéralement, celui « qui travaille le lopin de terre adjacent ». De nos jours, on pourrait définir un voisin comme la personne la plus à même de faire de notre vie un enfer. Et l’histoire du voisinage, découvre-t-on dans l’ouvrage informé mais touffu d’Emily Cockayne, est en réalité l’histoire des efforts visant à minimiser les désagréments causés par les gens d’à côté. Il y eut certes des exceptions. Passé la cinquantaine, Randolph Churchill, le fils de Winston, tomba amoureux de sa voisine ; et le créateur de Biggles (1), W. E. Johns, divorça pour épouser la fille du voisin. Mais globalement, depuis que les habitations en dur ont remplacé les petites maisons à colombages au XIVe siècle, les voisins ont commencé d’être une source d’ennuis. Le bruit a toujours été le principal sujet de plainte – Cockayne, professeure à l’Open University (2) a fait sa thèse sur l’histoire du paysage sonore en ...
LE LIVRE
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Coude à coude de Emily Cockayne, The Bodley Head, 2012

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