Homo communicans

Évolution récente, notre capacité de coopérer avec des inconnus serait au fondement de la vie économique.

Nous ne cessons d’interagir avec de parfaits inconnus. Vite oubliés, ces échanges quotidiens représentent pourtant l’essentiel de notre vie sociale. Sans cette capacité de coopérer avec des personnes extérieures à notre cercle intime, l’édifice social entier s’effondrerait. Dans son livre, l’économiste britannique Paul Seabright enquête sur cette disposition, propre à l’homme, apparue selon lui il n’y a guère plus de dix mille ans. C’est grâce à elle que, dans un temps très court au regard de l’évolution, les hommes, « ces “singes farouches et meurtriers”, ont développé des réseaux d’une étendue et d’une complexité stupéfiantes, qui reposent sur des rapports de confiance entre inconnus », résume The Economist.

Pour que le miracle se produise, il fallait qu’Homo sapiens cumule deux qualités à certains égards opposées, mais dont l’alliance est indispensable : le calcul rationnel de l’intérêt, et un penchant pour la réciprocité. Seul leur équilibre fragile « a rendu possible la vie économique moderne ». « Un événement extraordinairement improbable », souligne l’hebdomadaire.

LE LIVRE
LE LIVRE

La Société des inconnus de Homo communicans, Markus Haller

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