Jésus le cynique

« Jésus le chien » : il ne s’agit pas là d’un vil blasphème, mais du titre d’un livre allemand qui se propose d’explorer les racines grecques de l’enseignement du Christ. Selon Bernhard Lang, spécialiste de l’Ancien Testament, Jésus aurait subi l’influence de l’école philosophique cynique (dont le nom vient du terme grec kunos, qui signifie « chien », d’où le titre…)

« Jésus le chien » : il ne s’agit pas là d’un vil blasphème, mais du titre d’un livre allemand qui se propose d’explorer les racines grecques de l’enseignement du Christ. Selon Bernhard Lang, spécialiste de l’Ancien Testament, Jésus aurait subi l’influence de l’école philosophique cynique (dont le nom vient du terme grec kunos, qui signifie « chien », d’où le titre…) 

Mais « cet héritage aurait été gommé dans les premiers textes chrétiens parce que le christianisme se serait embourgeoisé et aurait craint le discours révolutionnaire des cyniques », rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Lang fait remonter au prophète Elie la naissance de ce qu’il identifie comme un cynisme juif, qui se serait ensuite mêlé, avec l’hellénisation de l’est de la Méditerranée, à la tradition cynique grecque. Jésus aurait été le légataire de cette hybridation. « Prédicateur errant, il critique la religion établie, ses prêches sont pacifiques et son enseignement tourné vers la pratique », souligne le Neue Zürcher Zeitung. Autant de traits typiquement cyniques.

LE LIVRE
LE LIVRE

Jésus le chien de Jésus le cynique, C. H. Beck

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