La démocratie est née rue Atocha

Le 24 janvier 1977, trois hommes armés liés à l’extrême droite espagnole pénétraient au 55, rue Atocha, à Madrid, et vidaient leurs chargeurs sur le groupe d’avocats liés au parti communiste qui se trouvaient là. Le massacre d’Atocha fit cinq morts et quatre blessés graves. L’objectif des ultras était de provoquer la gauche et de précipiter le pays dans la violence pour empêcher le gouvernement d’Adolfo Suárez de mener à bien la transition démocratique lancée à la demande du roi Juan Carlos après la mort de Franco, en 1975. Dans « Le massacre d’Atocha », les journalistes Jorge et Isabel Martínez Reverte reconstituent ces jours troublés où l’Espagne faillit basculer à nouveau dans le chaos. Le massacre d’Atocha eut « l’effet politique contraire à celui escompté par le noyau dur du franquisme », rappelle El Cultural : la gauche et le PC espagnol résistèrent à la tentation de prendre les armes. Gauche et droite modérée s’unirent pour jeter les bases de la future Constitution. « Dans la tragédie d’Atocha, on trouve l’ADN de la démocratie espagnole », lit-on dans El País
LE LIVRE
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Le massacre d’Atocha. 24 janvier 1977 de Jorge Martínez Reverte et Isabel Martínez Reverte et Jorge Reverte, La Esfera de los libros, 2016

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