La fabrique du New Yorker

Peut-on publier en couverture une image du pape jupes retroussées, façon Marilyn, ou celle d’un gamin en keffieh attaquant un World Trade Center version château de sable ? Ces questions traversent chaque jour la rédaction du New Yorker.

Times Square, vingtième étage de l’immeuble de Condé Nast. Dehors, les panneaux publicitaires brillent. Mais quand les visiteurs se dirigent vers mon bureau, ils regardent invariablement, de l’autre côté, le mur du couloir où du sol au plafond sont présentées toutes les unes du New Yorker publiées au fil des dix-huit années que j’ai passées à la direction artistique du journal. Dans mon bureau également, le mur est tapissé de dessins, mais, si le couloir a des allures de chronique, le mur intérieur est un laboratoire d’idées. La présentation y est chaotique, kaléidoscopique : c’est un panneau d’affichage en perpétuelle évolution. En ce jour particulier de 2001, le visiteur est Barry Blitt, l’un des rares dessinateurs avec lequel je travaille qui soit aussi drôle dans la vie que sur papier. Le dessinateur moyen tend au déprimé introverti ; le sujet de conversation le plus courant entre artistes, dans nos soirées, porte sur le bristol, la dureté des mines de crayon et les antidépresseurs qu’ils sont en train d’essayer. Barry est venu me montrer quelques dessins. C’est ...
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Les Dessous du New Yorker de La fabrique du New Yorker, La Martinière

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