La fin du 
livre-objet ?

Pour l’historien Andrew Pettegree, le codex, comme les manuscrits de la Renaissance, a encore quelques décennies devant lui.

Peut-être enfin une bonne nouvelle pour les adorateurs du codex – le livre dans sa forme traditionnelle –, cette petite merveille technologique : les lecteurs électroniques, Kindle, iPad et tutti quanti, ne devraient pas plus annihiler le livre que la presse de Gutenberg n’avait instantanément pulvérisé le manuscrit. L’historien britannique Andrew Pettegree le démontre dans son ouvrage « Le livre à la Renaissance », publié en mai dernier aux États-Unis : pages imprimées et pages copiées ont coexisté pendant quelques décennies, souvent à l’intérieur du même ouvrage (l’imprimeur fournissait des feuillets, que l’acheteur assemblait et reliait ensuite à sa guise).



Le parallèle entre le développement de la presse à caractères mobiles, dans les années 1450-1500, et celui des médias électroniques d’aujourd’hui s’impose : l’innovation de Gutenberg s’est elle aussi heurtée à « une clientèle fondamentalement conservatrice dans ses goûts », rappelle le journaliste Tom Scocca, qui commente l’ouvrage pour le Boston Globe. Les érudits estimaient que l’imprimerie « profanait le livre ». Celle-ci a mis un ...

LE LIVRE
LE LIVRE

Le livre à la Renaissance  de La fin du 
livre-objet ?, Yale

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