La judéité complexe de Hannah Arendt

Souvent attaquée pour sa sévérité à l’égard des Juifs, Hannah Arendt tenait en réalité un discours plus nuancé.

L’attitude ambivalente de Hannah Arendt à l’égard du peuple juif reste l’un des aspects les plus problématiques de son œuvre. Pour avoir rendu les Juifs en partie responsables de la montée de l’antisémitisme, dans Les Origines du totalitarisme, puis condamné la politique collaborationniste des Judenräte, dans Eichmann à Jérusalem, la philosophe s’attira les foudres d’une bonne partie de l’intelligentsia américaine et européenne (lire « Une valeur fausse : Hannah Arendt »).

Recueil d’articles parus entre 1932 et 1966, ses Écrits juifs – qui paraissent pour la première fois dans leur intégralité en français – permettent d’y voir plus clair. La philosophe s’est toujours considérée « comme une Allemande juive, et non comme une Juive allemande », relève Vivian Gornick dans la Boston Review. Et, en réponse à l’historien Gershom Scholem, qui l&...

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