La maladie du mâle italien

Un roman hors norme revient sur un fait divers macabre et brosse le portrait collectif d’une génération d’Italiens devenus adultes dans les années 1970.

Paru en mars dernier, « L’école catholique », de l’écrivain Edoardo Albinati, fait sensation en Italie. Tous s’accordent à le dire, c’est l’événement littéraire de l’année, peut-être même de la décennie. Lauréat du prestigieux prix Strega, l’ouvrage ne compte pas moins de 1 300 pages, et pèse plus d’un kilo. « Avec son papier bible couleur crème, on croirait feuilleter un missel », renchérit le critique littéraire du quotidien en ligne Il Post. Mais outre les records physiques, ce qui impressionne la critique dans ce roman, c’est sa « puissance narrative proprement désarmante », écrit Francesco Piccolo dans le Corriere della Sera. « Plus qu’un roman, c’est une entreprise de compréhension du monde, ou même, pour être précis, une tentative pour trouver une manière d’être au monde. Alors non, 1 300 pages, ce n’est pas trop. » Pour un roman-monde comme celui-là, « c’est peu, c’est toujours peu ». À mi-chemin du roman d’apprentissage et des mémoires, « L’école catholique » revient sur les années passées par Edoardo Albinati au lycée San Leone Magno, fréquenté par ...
LE LIVRE
LE LIVRE

L’école catholique de Edoardo Albinati, Rizzoli, 2016

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