La Martinique d’André Breton

En 1941, le surréaliste fuyant le régime de Vichy fait une escale mémorable sur l'île d'Aimé Césaire.

André Breton, qui n’aimait pas le régime de Vichy, embarqua à Bordeaux en mars 1941 pour rejoindre les États-Unis. Le bateau partait pour la Martinique. Breton passa trois semaines sur l’île, assez pour en tirer un livre, Martinique charmeuse de serpents (allusion au tableau du Douanier Rousseau, La Charmeuse de serpents), qui vient d’être traduit en anglais.
Le périple de Breton a débuté aux côtés de 350 passagers, sur un bateau qui n’avait que deux cabines et sept couchettes en tout. Claude Lévi-Strauss en était, qui le raconte dans Tristes Tropiques. Breton rappelle qu’à son arrivée, il commença par être mis dans un camp de concentration (avec sa femme et sa fille), les autorités locales étant fidèles à Vichy. Il fut relâché au bout de quelques jours. Malgré la surveillance dont il faisait l’objet, il découvrit avec enthousiasme les merveilles naturelles de l’île en compagnie du peintre André Masson, dont plusieurs œuvres sont reproduites dans l’édition anglaise. Il rencontra aussi Aimé Césaire, ce qui, écrit Roger Cardinal dans le Times Literary Supplement, « scella un lien ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Martinique charmeuse de serpents de La Martinique d’André Breton, University of Texas Press

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