La « mondialisation » commence à l’âge du bronze

Au XIVe siècle av. J.-C., les échanges commerciaux, personnels et culturels intenses entre les sociétés du pourtour méditerranéen révèlent une civilisation singulière, interdépendante, unie par une même langue… Un archéologue en dévoile la richesse en scrutant le socle des statues, les tablettes d’argile et la correspondance des rois. Une enquête fascinante.

Alors même que le temple mortuaire derrière elles a été dépouillé de ses magnifiques blocs de pierre et est lentement tombé en poussière, deux imposantes statues de plus de dix-huit mètres de haut – aujourd’hui encore appelées par erreur les colosses de Memnon – montent la garde depuis trente-quatre siècles à l’entrée du tombeau d’Aménophis III à Kom el-Hetan. Chacune représente Aménophis III, pharaon d’Égypte de 1391 à 1353 av. J.-C., assis. […] Aussi fascinants soient-ils, ce ne sont pas ces deux colosses qui importent pour notre récit des principaux événements survenus au XIVe siècle av. J.-C., mais bien plutôt le dernier des cinq socles alignés sur un axe nord-sud, dans l’espace où le temple mortuaire se dressait autrefois. Le tombeau était situé sur la rive occidentale du Nil, à proximité de la vallée des Rois, en face de la ville moderne de Louxor. Sur chacun des cinq socles figurait une statue du roi plus grande que nature. La cour où elles se trouvaient comptait environ quarante statues. Sur chacun des cinq socles, comme sur bien d’autres, une série de noms topographiques sont ...
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