La musique comme maléfice

La Haine de la musique, de Pascal Quignard, romancier, essayiste, mais aussi musicien, « peut surprendre », prévient le portail culturel russe Colta, tant on n’attend pas d’un auteur dont « les livres sont littéralement imprégnés de musique » un réquisitoire contre celle-ci. Quignard s’y interroge sur « les liens qu’entretient la musique avec la souffrance sonore ». Bien sûr, « sa haine est proche de l’amour », convient le site. Paru en France en 1996 chez Calmann-Lévy, l’essai, constitué de dix traités, vient d’être traduit dans la langue de Pouchkine. C’est d’ailleurs le douzième ouvrage de Quignard qui paraît en Russie, où l’écrivain a son public. Le livre mêle « l’essai infiniment profond et sensible et la confession à la limite de ce qui est admis, dans une prose ciselée », salue Colta. En convoquant de nombreux exemples de l’Antiquité, Quignard y développe l’idée d’une violence inhérente au geste musical dès ses origines. Telle la flûte confectionnée par Athéna pour imiter ...

LE LIVRE
LE LIVRE

La Haine de la musique de Pascal Quignard, Text, 2021

SUR LE MÊME THÈME

Francophilies Gauguin, sale colonialiste ?
Francophilies Quand les États-Unis célèbrent le « Mozart de la comédie »
Francophilies Reines des âges obscurs

Aussi dans
ce numéro de Books