La Navy contre l’esclavage

En 1807, le Royaume-Uni votait l’abolition de la traite négrière. Une escadrille fut aussitôt dépêchée pour sillonner la côte ouest-africaine et veiller à l’application de la décision. Siân Rees raconte aujourd’hui l’histoire méconnue de cette Royal Navy’s Preventive Squadron, sans rien négliger des faiblesses de l’entreprise : son coût, l’impopularité du dispositif en Grande-Bretagne comme à l’étranger, une efficacité discutable… Si, en soixante ans de chasse aux navires négriers, l’escadrille britannique a libéré 160 000 esclaves, des milliers de bateaux ont échappé aux mailles d’un filet très lâche. Et la traite s’est poursuivie avec la complicité d’autres pays européens et des navires battant notamment pavillon américain ou brésilien. Dans le Telegraph, Kate Colquhoun salue cet ouvrage qui sort de l’ombre un épisode négligé de l’histoire, mais regrette le manque de profondeur de l’analyse : « Rees est loin d’offrir une enquête complète sur les raisons de cette politique. La décision britannique d’imposer ses idéaux au reste du monde était-elle ...
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Eau douce et amertume : les navires qui ont arrêté la traite des esclave de La Navy contre l’esclavage, Chatto & Windus, non traduit en français

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