La tragédie de Barcelone

Dans un impressionnant récit picaresque, le Catalan Albert Sánchez Piñol raconte avec irrévérence les onze mois de siège de la ville, et la défaite qui sonna en 1714 le glas de l’autonomie politique. Et il le fait en espagnol.

Voici un roman historique qui entre en résonance avec notre époque. Au moment où la Catalogne revendique son indépendance avec une vigueur accrue, l’écrivain Albert Sánchez Piñol raconte, dans Victus, un impressionnant récit à la fois picaresque et rigoureux, l’un des épisodes les plus douloureux qu’ait vécus sa province natale : le siège de Barcelone, ultime bataille de la guerre de Succession d’Espagne. Onze mois de blocus et d’attaques, avant l’assaut final le 11 septembre 1714 et la défaite qui privera la Catalogne de toute autonomie politique. Un jour de deuil commémoré chaque année à Barcelone.

Du côté des assaillants, les troupes franco-castillanes obéissant à Louis XIV et à son petit-fils, Philippe V, roi d’Espagne. En face, la population locale et des soldats anglais retranchés, résidus du corps expéditionnaire qui a pris la ville en 1705, au nom de la Grande Alliance (Saint-Empire, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Prusse). C’...

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Victus. Barcelone, 1714 de La tragédie de Barcelone, Actes Sud

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