BD

L’amour à 40 ans

Marshall a la quarantaine mollassonne. Sans emploi, à court d’argent, il est seul, terriblement seul. Grande figure du roman graphique, Daniel Clowes offre une variation douce-amère sur le thème de la love story entre adultes un peu paumés, un peu cabossés par la vie.

D’Eightball à David Boring, en passant par Ghost World (adapté au cinéma par Terry Zwigoff), Daniel Clowes a construit ces dernières décennies une œuvre graphique en forme de portrait désenchanté de l’Amérique des petites et moyennes villes : les cafétérias sans âme, les donuts et les bouchées de crabe surgelées, les rediffusions de séries télé. D’abord publié sous forme de feuilleton dans les pages du New York Times Magazine, Mister Wonderful (que publient en français les éditions Cornélius) s’affiche comme une love story – ce genre un peu ranci que Clowes a décidé de dépoussiérer.
Le dessinateur y retrace douze heures de la vie de Marshall, homme d’âge mûr qui se rend à un rendez-vous arrangé par des amis avec une certaine Natalie. Tous deux sont supposés se retrouver autour d’un café, vers 18 heures, mais Natalie n’arrive pas. Alors Marshall prend un verre. Puis un autre. Quand Natalie finit par se montrer, avec quarante minutes de retard, il essaie tant bien que ...
LE LIVRE
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Mister Wonderful de L’amour à 40 ans, Cornélius

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