Publié dans le magazine Books n° 28, décembre 2011 - janvier 2012.
Trois ans après le phénomène Zones humides, la sulfureuse Charlotte Roche revient avec l’exposé, par le menu, de la vie érotique d’un couple résolu à entretenir le désir.
Son précédent roman,
Zones humides (traduit aux éditions Anabet) avait défrayé la chronique il y a trois ans, avec 1,8 million d’exemplaires vendus. Charlotte Roche y faisait l’éloge du sexe « sale », des odeurs et des poils. L’Allemande vient de récidiver.
Schoßgebete (« Prières à genoux »), son nouvel opus, a bénéficié outre-Rhin de la plus importante mise en place en librairie de l’histoire du pays, avec un premier tirage de 500 000 exemplaires. Depuis plus de trois mois, l’ouvrage est en tête des ventes. On y retrouve la puissance provocatrice de
Zones humides : les vingt premières pages décrivent une fellation, la dernière une sodomie… Pourtant, «
Schoßgebete est dix mille fois plus délicat, plus fin, plus profond que Zones humides. Il parvient paradoxalement à garder l’équilibre entre exhibitionnisme radical et extrême pudeur », estime Ljoma Mangold dans le
Zeit.
Charlotte Roche y met en scène une certaine Elizabeth Kiehl, son alter ego. Comme elle, Elizabeth a la trentaine, un enfant, peu de soucis matériels, et vit avec un homme plus âgé. Elle tente d’être non ...